Article paru dans Univers Nature
11-02-2012
Augmenter les surfaces constructibles à tout prix ?
Soucieux d’apporter des solutions aux difficultés croissantes d’accès au logement, le président de la république, Nicolas Sarkozy, vient de promettre un relèvement de 30 % des droits à construire sur les terrains et les habitations. Présenté en conseil des ministres le 8 février, ce projet doit encore être examiné par l’assemblée nationale, le 15 février prochain. D’après le ministère de l’écologie, en créant de la densification, ces 30 % contribueraient à la politique de préservation des terres agricoles et naturelles. Les associations ne partagent, pourtant, pas ce point de vue, y voyant une promesse d’intensification de l’étalement urbain. Selon France Nature Environnement (FNE), « en augmentant le droit à construire, et par là le prix du foncier constructible, on aggraverait la spéculation sur les espaces naturels, agricoles et forestiers ».
En outre, les associations craignent que cette mesure concurrence la législation actuelle, laquelle permet l’augmentation du droit à construire sous la forme de logements locatifs sociaux ou de logements à haute performance énergétique. Par ailleurs, elles déplorent le manque d’attention portée à la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU), selon laquelle les communes doivent disposer d’au moins 20 % de logements sociaux. Dans l’attente des délibérations, le mouvement associatif rappelle au gouvernement ses engagements pris en matière de lutte contre l’artificialisation des sols. Si l’accès au logement est une priorité et un droit pour tous, la course aux terres constructibles peut conduire à des dérives dont il faudra un jour payer le prix. C’est notamment ce que redoutent les habitants du Pradet, commune littorale du Var dont 14 hectares de terres inondables viennent d’être converties en terrains constructibles. Une réhabilitation des logements vacants, estimés à plus de 2 millions par l’INSEE (1), semblerait plus cohérent.
Cécile Cassier
Ces analyses critiques mal argumentées m'énervent, rien n'est jamais bien.!
En fait France Nature Environnement ferait bien de relire les articles de Loi SRU et ceux portant sur la mise en place des PLU. Ils verraient que les nouvelles règles de construction ont étés édictées suite à Grenelle II, et que l'idée directrice est justement d'éviter le mitage urbain et de protéger les terres agricoles, les forêts et les espaces naturels classés.
Le simple bon sens permet de voir que l'augmentation du COS va dans ce sens en densifiant la construction dans les zônes déjà bâties !! On peut être contre, mais il faut présenter des arguments valables et pas des conneries.
Pour ceux qui s'étonneraient que je sois renseigné sur ce sujet, l'explicatioçn est toute simple: ma commune est en pleine procédure d'élaboration du PLU et un groupe d'habitants ont créé un association pour la préservation de l'environnement.