Ce matin réveil original par les cris des chauve-souris. Il y en a pas mal dans le hameau, un voisin en serait envahi et j'en ai une qui niche derrière une persienne, et qui est venue se balader dans le séjour un soir d'été.
Voici un article tiré de Nature sur ces petites bêtes
La chauve-souris : atout de l’environnement et de l’agriculture
Une fois n’est pas coutume, de récentes recherches ont démontré que la politique de préservation des chauves-souris européennes a porté ses fruits. En effet, selon l’ONU, parmi les 26 espèces de chauves-souris vivant en Europe occidentale et centrale, la population d'au moins 14 espèces s'est soit stabilisée, soit a augmenté. Nuançant ce succès, le Secrétaire exécutif d'EUROBATS (1), Andreas Streit, a toutefois fait remarquer que les tendances démographiques restaient alarmantes face aux nombreuses menaces pesant sur les chauves-souris, « qui ont en commun d'être d'origine humaine ». Les principales sont la disparition de son habitat due à la déforestation ou à l’urbanisation, ainsi que la chasse et la destruction, alimentée par les mauvais préjugés associés à l’espèce.
S’ils demandent à être prolongés, les efforts destinés à protéger les chauves-souris sont loin d’être vains. Contrairement à l’image nuisible qui lui est concédée, la chauve-souris est un maillon essentiel de l’environnement. Ainsi, elle contrôle les populations d’insectes dans les régions agricoles, et participe à l’entretien des forêts et à la dispersion du pollen et des graines au sein de larges périmètres. Elle apporte donc un gain tant environnemental qu’économique, comme l’illustre le système adopté par des plantations de café organique au Mexique. Ayant interdit l’usage des pesticides, celles-ci accueillent en effet près de 200 espèces de chauves-souris, friandes des insectes présents sur les plants de café. Une solution qui profite à tous.
Leur rôle est donc essentiel, tant d'un point de vue environnemental que d'un point de vue économique pour les producteurs.