Mmmm ... l'endive.
Mes souvenirs d'enfance.
Ma mère -et moi-même, par la suite- ne les achetions qu'à la ferme. Le seul endroit où sa culture est respectée. Je me souviens d'un fermier, répondant à ma mère qui en voulait un peu trop tôt dans la saison ... Sa réponse a été brève : pas d'endives chez lui en ce moment ! Excusez-moi du terme, mais il ne voulait pas de ces saloperies qui poussent dans l'eau, chez lui l'endive se plaisait dans les champs et je me souviens de ces tunnels noirs et fumants, dans les champs gelés, protégeant ces "chicons", délicieux en gratins, en salade ou braisés.
On pouvait acheter les "chiconnettes" plus petites et moins chères, plus douces, également.
Petite touche personnelle : l'endive fourrée au blanc de poireau, entourée d'une tranche de jambon blanc ou fumé, recouverte de sauce blanche légère (pas la béchamel) et parée d'une tranche de fromage au choix, avant de se faire dorer la pilule, pour nous apparaître dorée à souhait.
Ou encore, pour varier ce gratin au jambon, au lieu de la faire blanchir à l'eau, la braiser, puis l'entourer de jambon, la coucher dans un plat à gratin et la recouvrir de sauce blanche au poireau.
La douceur du poireau dompte et sublime l'amertume de l'endive.