LES ANNALES DU DISQUE-MONDE
Série écrite par Terry Pratchett, parue aux Editions de l'Atalante
Le Disque-Monde est plat et se déplace à dos de quatre éléphants géants, eux-mêmes juchés sur la carapace de la gigantesque tortue A'Tuin, il est bordé d'une chute d'eau qui se déverse éternellement dans l'espace".
Un monde complètement loufoque, théâtre de situations cocasses, rempli de personnages plus ou moins invraisemblables: Rincevent le sorcier, Mémé Cirdutemps, la sorcière adepte de têtologie, le bibliothécaire de l'université de l'invisible, et LA MORT, baladés à travers le monde pour empêcher les mariages de princes et de lavandières, découvrir le démon du cinéma, élever des dragons, diriger des royaumes en compagnie de gadgets: coffre de bois magique se baladant sur une myriade de pattes, boîte à image occupée par un lutin peintre…
Ce monde fantastique, dont on découvre les multiples facettes au fil des volumes ( il doit y en avoir 24) défie réellement toute description, le fil directeur est toujours Humour et Dérision sur fond de Fantasy.
C'est un humour bien particulier (nonsense anglais), difficile à traduire en français. Aussi, il faut louer la performance extraordinaire du traducteur qui a su rendre parfaitement les subtilités du texte original en recréant des jeux de mots hilarants.
Il est donc indispensable de cultiver un grand sens de l'humour et un esprit caustique pour apprécier la série.
Plutôt que de commencer la série par " la Huitième couleur", on peut débuter par le volume 4 "Mortimer", qui existe aussi chez Presses Pocket, plus facile à trouver et moins cher que l'édition de L'Atalante.
Alors voici les premières phrases du prologue. Elles devraient soit vous faire fuir soit vous précipiter chez votre libraire séance tenante.
Dans un ensemble lointain de dimensions récupérées à la casse, dans un plan astral nullement conçu pour planer, les tourbillons de brumes stellaires frémissent et s'écartent…
Voyez…
La tortue la Grande A'Tuin apparaît, elle fend d'une brasse paresseuse l'abîme interstellaire, ses membres pesants recouverts d'un givre d'hydrogène, son antique et immense carapace criblée de cratères météoritiques. De ses yeux vastes comme des océans, encroûtés de chassie et de poussière d'astéroïdes, Elle fixe le but Ultime.
Dans son cerveau plus grand qu'une ville, avec une lenteur géologique, elle ne songe qu'au Fardeau.
Une bonne partie du fardeau est évidemment due à Bérilia, Ttibul, Ty-Phon l'immense et Jérakine, les quatre éléphants géants dont les larges épaules bronzéespar les étoiles soutiennent le disque du Monde que la longue cataracte enguirlande sur son vaste pourtour et que surplombe le dôme bleu layette des Cieux.